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Voyage au Chili
25 novembre 2009

Mercredi 25 novembre

Texte: Edmond

Photos: Martine

Quartier libre pour nous aujourd’hui. Pas de sortie organisée.

On va essayer de s’échapper de cet hôtel (Rio Serrano) qui, affectant le genre Hilton, encombré d’américains, d’allemands, et de quelques autres européens (français, espagnols, hollandais, pas d’italiens, ils ont dû aller ailleurs), pas très bien organisé, peu attentif à sa clientèle qui visiblement est à exploiter au maximum (finalement, ils n’ont fait que changer de bétail, remplaçant les moutons par les vieux américains), dégage un maximum d’ondes négatives. Quand on insiste pour parler espagnol avec le personnel on finit par obtenir des sourires et le barman, pardon : le « garzon » commence à nous avoir à la bonne, même s’il ne peut s’empêcher, conditionné comme il est, de dire « thank you, Mister » quand on lui file un pourboire.

Donc on s’échappe. Normalement on devrait se faire conduire et reprendre par un véhicule de l’hôtel jusqu’au départ du sentier qui mène à la Laguna Verde (et qui nous fut conseillé par une guide que le castillan rendit très amicale, et qui comprit que nous n’étions pas comme les autres), mais les transferts étant chers et la file d’attente pour en obtenir rebutante, nous avions décidé de partir libres comme l’air, et on fera du stop, ça marchera peut-être. Souhaitons-le car si ça ne marche pas on en a pour 40 kms…

       

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Dans la plaine, encore une oie Patagone, la « caiquen », en principe très placide sauf si elle défend son petit.

Puis une femme s’arrête pour nous prendre ; par coïncidence c’est une française de Puerto Natales qui transporte du matériel pour les chevaux et nous épargne 5 kms de marche.

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Plutôt nuageux, le temps semble se maintenir, mais le vent souffle de plus en plus fort, 100 kms assez souvent, avec des rafales à plus de 100 qui nous poussent littéralement dans la montée (dénivelé de 400 m) vers un plateau d’altitude moyenne 450 m.

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Se découvre un paysage très doux, un sillon abrité où pousse relativement bien la forêt antarctique, essentiellement composée de ñirres, en gros ce sont des fayards à très petites feuilles. Avec dans le lointain un massif de 1 000 m d’altitude encore un peu enneigé, on se croirait sur le plateau de Retord vers la fin avril – début mai.

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A ceci près qu’à gauche on a de fréquentes échappées vers le Paine, à ceci près que la pelouse est encombrée de gros buissons épineux, de bouquets d’une espèce de romarin assez surprenante à cet endroit, à ceci près qu’il y a de loin en loin un « notro », cet arbre à petites fleurs rouges très symbolique du sud chilien…. Et même on aperçoit un lièvre de Patagonie, à queue bicolore, qui se sauve trop vite pour être photographié.

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Le soleil ayant l’air de vouloir persister, on met les chapeaux, n’oublions pas qu’on est sous le trou de la couche d’ozone…

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Par endroits on traverse les vestiges de la forêt brulée. Le vent est tellement constant et violent dans cette région que la moindre maladresse de touriste peut déclencher l’incendie, très difficile à éteindre. En 2000 il dura trois mois…

Finalement on pique-nique et on fait demi-tour un km avant d’apercevoir la Laguna Verde ; en effet le ciel s’est couvert, la pluie commence. Heureusement elle est très modérée, disons que la force du vent la sèche aussi vite qu’elle tombe, et puis elle se renforce quand même à la longue.

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Quand on aperçoit la plaine au fond de laquelle se niche l’hôtel, on sait qu’il reste encore 10 kms à faire à pied sur la route, et on commence à être passablement trempé, mais très philosophe.

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Et finalement très vite un pick-up loué par des hollandais rubiconds nous offre sa plate-forme arrière où nous nous ferons définitivement secouer les abattis sur la piste pleine de trous, mais s’épargner une heure et demie de marche (voire plus), ça ne se refuse pas. Martine commençait à être transie de froid à notre arrivée à l’hôtel, où nous remercions chaleureusement nos néerlandais du troisième âge heureux, comme quoi parfois le Batave est brave.

Conclusion : 16 kms de marche sur le sentier, plus 6 sur la route, mal un peu partout, mais calmés.

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